Cancers de l’enfant

Les cancers pédiatriques ont concerné 2300 nouveaux patients en France en 2022.Cependant les signes d’appel sont souvent des symptômes communs de médecine libérale (fièvre, céphalées, douleurs osseuses). Au vu de la rareté et de l’absence de facteur de risque connu de cancer de l’enfant, il n’y a pas de programme de dépistage spécifique.

Néanmoins, face à des symptômes non spécifiques, il est important de savoir évoquer ce diagnostic rare mais grave. Il est ensuite nécessaire de pouvoir prescrire les examens ad hoc et d’orienter sans délai les patients vers les centres d’expertise en cas de forte suspicion.

Les éléments et techniques de communication relatifs à l’annonce de ces pathologies graves doivent être adaptées aux enfants et aux familles et permettre la mise en place d’un dialogue de qualité.

Le parcours de soins des enfants atteints de cancer s’organise autour d’un CHU et à domicile. Pour une majorité de patients cela signifie souvent des trajets incessants entre le CHU et le domicile. Une bonne organisation du parcours ambulatoire est alors indispensable.

Les soins de support et les symptômes fréquemment associés au cancer sont pris en charge en collaboration avec le médecin de ville pour permettre un accompagnement global de ces familles et améliorer la qualité de vie des patients.

Par ailleurs, les médecins de ville auront un rôle central dans la prise en charge des aidants (parents, fratries voir grands-parents). La prise en charge de ces patients nécessite une mobilisation remarquable de l’ensemble de l’entourage. Pouvoir informer, entourer et soutenir ces “patients par ricochet” revient bien souvent au médecin traitant.

Les médecins de ville sont aussi sollicités lorsque malheureusement les patients évoluent péjorativement et que des soins palliatifs sont nécessaires. Une meilleure compréhension des enjeux est alors indispensable pour permettre au médecin de se sentir capable d’entourer ces familles sur le lieu de vie en collaboration avec la structure spécialisée. La réflexion éthique est alors aussi centrale et le médecin traitant qui connaît la famille de longue date peut aussi contribuer à la prise de décision.